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Raymonde APRIL Les temps satellites 1986 |
Raymonde APRIL
Les temps satellites (séquence de 10 photographies), 1986,
épreuves argentiques, 20,2 x 25,5 cm sous passe-partout
40,5 x 50,5 recouvert d’une acétate rouge, encadrées.
Prêt de l’artiste
Raymonde APRIL
Mon regard est net comme un tournesol, 2011
Agencement, formats variables
Prêt de l’artiste
Philip LORCA diCORCIA
Paris, 1996
Photographie couleur 61 x 93 cm 76 x 101 cm encadrée
Prêt du FRAC Île de France
La photographie ne convoque pas uniquement au souvenir,
elle est captation du présent, au plus proche de l’instant vécu. C’est grâce à
un dispositif d’accrochage sous forme de constellation que la photographe québécoise
Raymonde April (Mon regard est net comme un tournesol, salle 7) active la possibilité d’un présent
photographique, à partir d’images réalisées depuis trente années, au fil de son
quotidien. Ce déploiement autobiographique nous montre la fulgurance d’un
présent photographique simultanément avec des remous du passé. Le dispositif
occupe toute la salle 7 et, alterne des photographies couleur et
noir&blanc, des autoportraits et des vues prises depuis La Chimère, sa maison au bord du fleuve Saint
Laurent.
Dans la séquence Les Temps satellites (salle 4), Raymonde April associe des photographies qui esquissent un présent fugitif et
insaisissable. L’impression de la fuite d’un quotidien constitué d’un réseau de
perceptions et de sensations se fait tangible dans la thématique visuelle du
mouvement en spirale, en ellipse. Les mouvements circulaires rejoignent un
temps présent elliptique dans des
images évocatrices des plis du présent.
Le photographe américain Philip-Lorca diCorcia (salle 6) réalise ses prises de vues dans
la rue, les passants étant saisis instantanément grâce à un dispositif
technique qui consiste à fixer des flashs sur des lampadaires ou des
échafaudages. Ce faisant, il revisite le fameux instant décisif d’Henri-Cartier Bresson, en
introduisant le doute d’une mise en scène et d’une artificialité dans des
prises de vues sur le vif, faisant participer le regardeur à un
« présent » en train de se faire, dont il deviendrait un témoin
involontaire.
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